Questions/Réponses


 


Le programme

 

Qu’est-ce que Mission monarque ?

 

C’est un programme de science participative visant à récolter des données afin d’assister les chercheurs dans l’étude des habitats de reproduction du monarque au Canada. Ces connaissances permettront de cibler les actions concrètes pour la protection du papillon. L’activité consiste à visiter des champs d’asclépiades, plusieurs fois dans l’été, et à examiner les plants à la recherche d’œufs et de chenilles de monarque. Les données récoltées sont ensuite partagées avec les chercheurs, via le site internet de Mission monarque.

 

 

Qui chapeaute Mission monarque ?

 

Le projet est une initiative conjointe de l’Insectarium de Montréal – Espace pour la vie et de l’Institut de recherche en biologie végétale. L’étude implique aussi des chercheurs de l’Université d’Ottawa, l’Université de Rimouski et l’Université de Calgary.

 

 

Qui peut participer à Mission monarque ? Est-ce adapté pour les familles ?

 

Tout le monde peut participer! Le protocole a été créé afin d’être facile à réaliser pour des gens de tous âges et tous horizons.

 

 

Pourquoi participer à Mission monarque ?

 

  • Pour contribuer à la sauvegarde des monarques migrateurs d’Amérique du Nord, maintenant désignés « en voie de disparition »  par le COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada) ;
  • Pour s’impliquer dans la recherche scientifique sur le monarque et s’immerger dans la science en expérimentant le travail des biologistes ;
  • Pour reprendre contact avec la nature, en découvrant une nouvelle activité à réaliser à l’extérieur ;
  • Pour partager des moments précieux dans la nature, en famille ou entre amis ;
  • Pour le plaisir !

 

 


Avant de commencer

 

Comment puis-je participer à Mission monarque ?

 

Il vous suffit de créer un compte sur le site Internet, puis de vous préparer à sortir sur le terrain pour réaliser vos inventaires. Les explications détaillées sur la démarche et le matériel à utiliser se retrouvent sur le site web.

 

 

Combien ça coûte ?

 

La participation à Mission monarque est gratuite.

 

 

Quelles sont les étapes de Mission monarque ?

 

  1. Se préparer en lisant la documentation et les protocoles ;
  2. Choisir un site d’inventaire ;
  3. Décrire le site d’inventaire ;
  4. Observer et dénombrer les monarques, plusieurs fois durant l’été ;
  5. Soumettre sur le site Internet les données récoltées.

 

 

À quoi servent les données recueillies par le projet Mission monarque ?

 

Les données permettent de confirmer ou d’infirmer la présence de monarques sur les sites d’observation. Mises ensemble, ces données outillent les chercheurs qui travaillent à déterminer les meilleurs habitats de reproduction pour le monarque afin d’établir un plan de conservation efficace pour le papillon.

 

 

Où puis-je en apprendre plus sur le monarque ?

 

Consultez la section Le monarque pour accéder à une foule d’information sur sa biologie, son cycle de vie, sa migration et les efforts de conservation qui lui sont consacrés.

 

 


Sur le terrain

 

Quand doit-on commencer et terminer l’observation ? À quelle fréquence doit-on se rendre sur le site ?

 

Les monarques arrivent au Canada à partir de juin, et les derniers papillons de la génération migratrice partent en septembre ou octobre. L’idéal est de visiter un même site une fois par semaine, le même jour et à la même heure, de juin à septembre. Plus les données sont prises régulièrement, plus elles sont fiables ! Si vous en êtes capable, bravo !

S’il vous est impossible d’être aussi constant, ne vous découragez pas pour autant : toute observation est valable ! Nous voulons savoir ce qui se passe sur votre site : si vous pouvez le visiter au moins quatre fois durant l’été, nous en aurons une bonne idée.

 

 

Que faire s’il pleut le jour de mon observation ?

 

La pluie ne devrait pas vous empêcher de sortir sur le terrain, si vous en avez envie. Beau temps, mauvais temps, les chenilles seront là ! S’il pleut le jour de votre sortie, un imperméable, des bottes de pluie et un grand sac de plastique (pour protéger vos feuilles de données) vous faciliteront la vie. Notez que vous pouvez aussi remettre au lendemain votre sortie d’observation si les conditions météo ne sont pas favorables.

 

 

Que faire s’il y a plus d’une espèce d’asclépiade sur mon site ?

 

Utilisez une feuille de données par espèce d’asclépiade présente. Vous suivrez donc le même protocole, mais en notant vos données sur deux feuilles différentes.

 

 

Combien de plants d’asclépiades peut-on observer ?

 

Il n’y a pas de minimum ni de maximum.
Si vous êtes en mesure d’examiner tous les plants d’asclépiades de votre site, faites-le. Ainsi, on connaîtra précisément l’activité de votre site.

 

 

Y a-t-il une limite maximale du nombre d’observations/sorties ?

 

L’idéal est de visiter un site une fois par semaine et d’examiner jusqu’à 80 plants d’asclépiades. Collecter plus de données sur un site n’apporterait pas plus d’information pertinente. Si vous avez envie de poursuivre l’expérience, choisissez plutôt un nouveau site à étudier, et reprenez les observations !

 

 

Je ne trouve pas de monarques sur mon site. Que faire ?

 

Il est probable que vous obteniez principalement des « zéros », c’est-à-dire que vous ne trouviez pas ou très peu de monarques. C’est normal. Nous vous encourageons à poursuivre tout de même votre observation. Il est tout aussi important de savoir où on ne trouve pas de monarques que de savoir où on en voit. Et qui sait, vous pourriez avoir des surprises au cours de l’été : une femelle s’apprête peut-être à pondre sur les asclépiades de votre site !

 

 

Que faire si mon site subit une tonte au cours de l’été ?

 

Il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire. Prenez-en note et rapportez la situation sur le site de Mission monarque. Et surtout, continuez de visiter votre site ! Les jeunes pousses d’asclépiades qui ne manqueront pas d’apparaître attireront peut-être de nouveaux monarques.

 

 

Comment délimiter mon site ?

 

Votre site d’inventaire correspond à toute la surface où pourrait pousser l’asclépiade. Il s’agit souvent d’un milieu ouvert, comme un champ.

Pour déterminer les limites de votre site, repérez les secteurs boisés, les chemins ou les bordures de pelouses, qui sont des exemples de changements de milieu — donc des bornes naturelles pour votre site. À votre première visite, balayez la zone du regard et établissez des points de repère. Cet exercice vous aidera à délimiter votre site sur la carte interactive, au moment de soumettre vos données.

 

 

Est-ce que mon site d’inventaire peut être mon jardin ?

 

Oui! Vous pouvez d’ailleurs maximiser vos chances d’observer des monarques en transformant votre jardin en oasis pour les monarques.

 

 

Quelles autres espèces d’insectes se retrouvent sur l’asclépiade ?

 

Consultez la fiche d’identification de la communauté de l’asclépiade.

 

 

Que faire si je retrouve beaucoup d’œufs, mais aucune chenille ?

 

Prenez autant de photos de vos observations que possible ! En les partageant sur le site internet, nos experts pourront confirmer si cette tendance s’explique par une erreur d’identification des œufs ou si un autre facteur empêche l’éclosion ou la survie des chenilles.

Si vos inventaires vous semblent non cohérents, notez tout ce qui pourrait nuire aux chenilles de monarque, par exemple l’usage de pesticide, une grande activité près des asclépiades, de la compétition par d’autres espèces d’insectes…

 

 

Comment différencier les stades larvaires ?

 

La taille des filaments, les couleurs et certains comportements de la chenille sont de bons indices pour différencier les stades larvaires. Consultez la section Reconnaître le monarque pour accéder aux fiches d’identification des chenilles. Prenez aussi des photos au cours de vos sorties afin de faire confirmer vos identifications par les experts de Mission monarque.

 

 

Est-ce que ce sont les mêmes monarques qui reviennent sur mon site chaque printemps ?

 

Les monarques adultes observés au Canada au cours de l’été vivent de 3 à 5 semaines. À la fin de l’été, une génération migratrice, qui peut vivre pendant 8 mois, émerge et effectue le voyage vers le Mexique. La plupart des mâles termineront leur vie au Mexique, à la fin de la période d’hivernage. Les femelles, elles, entreprendront une migration vers le nord pour pondre leurs œufs avant de mourir, mais ne dépasseront pas le sud des États-Unis. Il faut compter une ou deux générations de plus pour que les monarques atteignent le sud du Canada. Ce ne sont donc pas les mêmes individus qui reviennent dans nos régions au début de l’été, mais bien leurs petits-enfants et arrière-petits-enfants !

 

 

Quels sont les éléments à considérer pour ma sécurité ?

 

Comme pour tout type de travail terrain, nous vous recommandons fortement de vous vêtir de pantalons longs et de souliers fermés. N’oubliez pas de porter un chapeau et de vous amener de l’eau.

Lorsque vous partez en Mission monarque, il est important de choisir un terrain sécuritaire et reconnaître les risques auxquels on peut être exposé (voir document en annexe). De plus, ne vous aventurez pas sur un terrain privé sans avoir reçu les autorisations nécessaires.

 

 

L’asclépiade est-elle toxique ?

 

L’asclépiade contient du latex, un liquide blanc et collant qui ressemble à du lait. Ce latex contient des cardénolides, des molécules toxiques ayant un très mauvais goût. Il s’agit d’un moyen de défense pour la plante. Les monarques ne sont cependant pas affectés par ces molécules ; au contraire, ils en bénéficient en les emmagasinant pour s’en servir comme défense à son tour.

Pour qu’un humain s’empoisonne, il faudrait que celui-ci ingère une quantité importante d’asclépiades. En raison du goût très amer de la plante, il est pratiquement impossible que cela se produise.

Quant aux dermatites, elles sont généralement observées chez les individus qui sont en contact prolongé et répété avec l’asclépiade, comme les horticulteurs et les entomologistes.

 

 


Soumission des données

 

Comment les données soumises sont-elles vérifiées ?

 

Les experts de Mission monarque vérifient si les données soumises sont cohérentes avec la biologie du monarque. Pour éviter que de précieuses informations soient rejetées, prenez en photos vos trouvailles ! Ainsi, en cas de doute, les experts pourront confirmer les identifications.

 

 

Que faire si je me trompe en entrant les données ?

 

Les détails de chaque mission peuvent être modifiés en tout temps en cliquant sur le petit crayon dans un carré bleu qui apparaît en haut à gauche de la carte sur la page de votre mission.

 

 

Que faire si je ne suis pas certain de l’identification ? Où puis-je trouver de l’aide ?

 

Référez-vous aux fiches d’identification du site internet. Dans le doute, prenez une photo et écrivez-nous pour une confirmation.

 

 


Autres questions

 

Comment puis-je m’impliquer/aider Mission monarque ?

 

La meilleure façon d’aider le projet est de collecter le plus de données possible. Si vous participez déjà et que vous aimeriez aller plus loin, vous pourriez :

  • Observer d’autres sites ;
  • Parler de Mission monarque dans vos réseaux ;
  • Organiser des sorties d’observation et inviter de nouveaux participants.

Pour toute autre idée à proposer afin de faire rayonner Mission monarque, écrivez-nous!